J’ai été interviewée il y a quelque temps par Valérie Landrieu, journaliste aux Echos … voici l’extrait d’article qui en découle !

LA FORMATION-RÉVÉLATION
La reconversion assortie d’une formation professionnelle préalable, c’est celle de Carine Dhers. Il aura fallu à cette ingénieure en informatique diplômée de l’EISTI, passée par une prépa parisienne, onze années de vie active pour se poser les vraies questions sur ses envies professionnelles. « J’ai toujours senti que j’aurais deux carrières », analyse la jeune femme en se retournant sur son parcours.
Elle qui mettait en oeuvre la stratégie informatique à moyen et long terme des clients d’une SSII, a peu à peu pris conscience d’« une perte d’équilibre » au travail. Sa première démarche est d’entamer un bilan de compétences. Les conclusions ne sont pas radicales : le métier qu’elle exerce correspond plutôt bien à son profil tout à la fois terre à terre et intellectuel. Parallèlement émergent « un besoin de fabriquer des choses concrètes », l’importance qu’elle accorde au travail d’équipe et un goût pour un rythme de travail soutenu.
« Pendant six mois, j’ai apprivoisé l’idée de quitter mon poste d’ingénieure », explique-t-elle. Trois métiers se sont imposés dans sa longue liste de possibilités, « joaillier,
chocolatier et aiguilleur du ciel ». Elle jugera finalement le métier de joaillier trop solitaire et celui d’aiguilleur du ciel trop routinier. Cuisinière en herbe, elle opte pour le
métier de chocolatier de façon très rationnelle. Son patron l’aidera à faire un stage avec un artisan chocolatier, en passant par l’organisme de formation Viamétiers. « J’étais dans mon élément », résume-t-elle. Deux refus du Fongecif pour financer sa formation – une décision très fréquente quand un cadre veut faire un CAP, souligne Marc Gesbert, de Viamétiers – n’auront pas raison de son projet de reconversion. Son bas de laine constitué, elle s’assure du soutien de son mari et quitte sa société après avoir  été acceptée dans une formation sur quatre mois et demi. Carine Dhers a passé son CAP en décembre 2012. Elle a appris récemment qu’elle avait décroché le précieux sésame à sa reconversion. Elle cherche désormais un poste d’ouvrier chocolatier auprès d’un artisan, où elle pourrait « toucher à toutes les facettes du métier ». A terme, elle aura sa propre affaire mais sait, d’ores et déjà, que son ancien salaire d’ingénieure sera divisé par trois.

Pour lire l’article en entier c’est par là : La reconversion professionnelle est un pari difficile mais riche d’enseignement

Dessin de Faustine Sayagh pour Les Echos