Maintenant que j’avais l’idée (de mon jardin chocolaté), il ne me restait « plus qu’à » la mettre en œuvre ! Vous me croyez si je vous dis que c’est plus facile à dire qu’à faire ?

Mes recherches

Je me suis retrouvée complètement bloquée. Il me fallait faire une étude de marché, une analyse concurrentielle, chercher un local, faire un business plan, trouver un financement, etc. J’ai épluché le site (très bien fait) de l’APCE, fait le rat de bibliothèque, y ai épluché toutes les études Xerfi et autres de l’observatoire des consommations émergentes, j’ai acheté / goûté / réfléchi à des dizaines de ballotins de chocolatiers, du plus bas au plus haut de gamme. Je ne savais pas si j’aurais besoin de 50 000 ou de 100 000 € pour démarrer. Bref, dans ma tête, il y avait un petit Iago (vous vous souvenez du perroquet de Jafar ?) qui criait « Aleeerte aleerte aleerte !! »

Pendant ce temps évidemment, je ne m’entraînais plus du tout à fabriquer du chocolat, vous comprenez, j’avais trop de choses tellement plus importantes à faire (sic).

Les conseils de Julie R

Heureusement, pendant le bootcamp Batterie Nouvelle de Christie, j’avais fait la connaissance de Julie R. Que j’étais fermement décidée à revoir. Et bien m’en a pris ! Dès notre premier rendez-vous, avant même que nous décidions de faire affaire ensemble, Julie m’a dit :

« Mais de quoi tu as-tu besoin pour faire des chocolats ? Ne serait-ce que quelques-uns, pour me faire goûter. »

« Eh bien, mon petit bain marie que j’ai déjà à la maison, quelques moules, des grilles pour les y faire sécher, et puis … ben ça suffit en fait. »

« Et pourquoi tu dis que tu as absolument besoin d’un labo et de plein d’argent, tellement que tu sais même pas combien ? »

« Ben pour les normes d’hygiène ! »

« Mais chez toi c’est propre, tu peux respecter les normes d’hygiène non ? Quels risques prends-tu, si tu commences à vendre des chocolats que tu as fabriqués dans ta belle cuisine toute propre ? »

« Eh bien … je ne sais pas. »

« Bon. Alors, tu vas te renseigner pour savoir quels risques tu prends, mais surtout, tu rentres chez toi faire des chocolats ! Moi je veux les goûter. Et je m’occupe du reste. »

Le démarrage

Ce jour-là, mes épaules ont été allégées d’un grand poids. J’ai compris que je pouvais commencer mon petit bonhomme de chemin à ma façon, par petits pas. Que je pouvais déjà commencer à fabriquer, faire goûter (et peut-être vendre) mes propres chocolats sans investir ou presque. Et donc, que je pouvais démarrer mon business, sans faire de business plan.

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