Tadaa ! Voici donc l’épisode II tant attendu de ma trilogie Chocolate Wars 🙂

Pour les nouveaux venus, l’épisode I, c’est par là. Attention, articles fleuve …

Beaucoup de monde me demande comment j’en suis arrivée à identifier la chocolaterie comme piste de reconversion. C’est le fruit d’un long processus, et ça tombe bien, c’est ce que je vais vous raconter aujourd’hui !

Pour commencer, j’ai du trouver la personne avec qui faire mon bilan de compétences : sachant que j’allais passer plusieurs heures à lui raconter ma vie professionnelle – et parfois personnelle, il fallait que je sois en confiance. Mon choix s’est rapidement porté sur Delphine S., du cabinet eli’s conseil.

Première étape du bilan : une longue introspection

Pendant les premières séances, Delphine cherche à comprendre ma trajectoire : les formations que j’ai suivies, mes jobs, mais aussi les événements importants de ma vie qui ont pu (directement ou indirectement, consciemment ou inconsciemment …) avoir une influence sur mes choix professionnels. Mais je vous ai déjà longuement parlé de tout ça la semaine dernière 😉

Nous travaillons aussi sur mes valeurs. Valeurs de vie : la tolérance, l’empathie, la transparence ; valeurs au travail  : l’humilité, l’idée qu’un travail bien fait est un travail dans lequel on s’épanouit … En parallèle, je demande à plusieurs personnes de décrire mes valeurs au travail.

Petit à petit, mon “squelette professionnel” se dessine, 4 piliers fondamentaux pour que je trouve l’équilibre au travail : le rythme (il faut que ça bouge, sinon je m’ennuie), la stimulation intellectuelle (partager avec mes collègues, avoir des activités variées, créer, innover, relever de nouveaux défis) , l’autonomie, le sentiment d’être utile.

En analysant, à travers ce prisme, les différents postes que j’ai occupés, je comprends pourquoi je m’y sentais bien (ou pas). Mais surtout, le fait d’être consciente de mes besoins professionnels me permettra à l’avenir de mieux cibler mes recherches d’emploi !

Dernier volet de cette longue introspection : un test d’intérêts professionnels (IRMR dans le jargon des bilans de compétence). Il en ressort que je suis autant “investigateur” (avec un intérêt élevé pour les sciences, c’est peut-être pour ça que je vous raconte comment la chocolaterie c’est de la chimie 😉 ) que “réaliste” (le métier le plus réaliste qui soit étant fermier, mais il me manque l’envie de travailler en plein air pour aller jusque-là …). On remarque aussi que j’accorde beaucoup d’importance à l’esthétique, et que je ne suis pas fan des activités de bureau.

Sachant tout cela, je devrais maintenant pouvoir trouver LE métier qui me conviendra !

Justement, en parlant DU métier qui me conviendra, mon amie S. me lance, comme une boutade : “Tiens, tu devrais être pâtissière, tu nous fais de trop bons gâteaux”. Je lui réponds “Bonne idée, mais dans ce cas je préfère être chocolatière !”.  La petite graine est plantée dans mon cerveau …

Deuxième étape du bilan : ce que je sais

L’objectif de cette étape est de me rendre compte de mes compétences : ce que j’ai appris, ce que je sais faire, comment je sais être. Une liste impressionnante en découle. Vous voulez jouer ? C’est très valorisant !

Par exemple, ne dites pas “je sais organiser une réunion”, mais :

  • je sais coordonner plusieurs personnes pour obtenir un rendez-vous commun,
  • je sais mettre en place les moyens nécessaires (réservation de salle, installation d’un vidéoprojecteur …),
  • je sais préparer une présentation claire et diffuser une information,
  • je sais animer une assemblée,
  • je sais écouter mes interlocuteurs,
  • je sais proposer des solutions,
  • je sais discuter, orienter, convaincre, fédérer autour d’une idée,
  • je sais synthétiser et conclure une conversation,
  • je sais faire preuve d’objectivité et rédiger un compte-rendu,

A vous ! Alors, vous avez combien de centaines de compétences ?

Dernière étape du bilan : les enquêtes métier

Maintenant consciente de ce dont j’ai besoin pour m’épanouir dans mon travail et de tout ce ce que sais faire, je peux attaquer les choses sérieuses : alors, vers quel métier me tourner ??

Première bonne nouvelle : le métier que j’ai exercé pendant plus de 10 ans me convenait bien. Mais j’ai envie de rêves et d’aventure, il faut que j’investigue d’autres métiers …

Avec Delphine, nous décidons de nous concentrer sur 3 métiers :

  • joaillier (je suis attirée par le beau),
  • aiguilleur du ciel (les avions me fascinent, et j’aime bien l’idée d’un travail en rythme décalé),
  • chocolatier (c’est l’idée qui me plaît le plus depuis le début du bilan).

Le métier de joaillier est vite évacué : assez solitaire, il ne répond pas à mon besoin de stimulation intellectuelle et de partage. Après une interview d’une aiguilleuse du ciel, je réalise que ce métier là ne me conviendra pas non plus : il semblerait que ce soit routinier (adieu le rythme et la stimulation intellectuelle), et que le milieu soit très politisé. Or la politique et moi, ça fait deux !

Par contre, je me retrouve vraiment bien dans le métier de chocolatier : il y a le rythme des saisons (forte charge de travail à Noël), il y a des aspects à la fois très pratiques et créatifs, je peux travailler en toute autonomie ou en équipe, et enfin, last but not least, quoi de plus utile que d’apporter du plaisir à mes clients ? J’ai trouvé ma voie 🙂

Y’a plus qu’à ! Rendez-vous pour l’épisode III ?